Clinomanie : quand rester au lit devient une maladie

Qui n’a jamais apprécié rester au lit durant quelques heures pour se détendre ?  Il est important de pouvoir faire une pause pour se revigorer. Mais lorsque ce besoin de rester allongé devient excessif, il faut se poser des questions. Il peut s’agir de la clinomanie. C’est quoi la clinomanie ? Comment se manifeste-elle ? Peut-elle avoir des conséquences sur le mode de vie d’un individu ? Découvrez dans cet article tout ce que vous devez savoir sur ce trouble peu ordinaire.

Comment reconnaître la clinomanie ?

Comme on le comprend dans l’article d’AAEPS sur le sujet, il est souvent difficile de le reconnaître lorsqu’une personne souffre de la clinomanie. On parle également de clinophilie. Vouloir profiter d’un moment de détente au lit n’est pas un problème en soi. Il devient cependant problématique lorsque le besoin de rester au lit devient une obsession ou un besoin dont on ne peut se passer. En effet, la personne concernée ne se sent en sécurité que lorsqu’elle se trouve allongée dans son lit.

La clinomanie se manifeste par des réveils difficiles avec l’envie de vouloir rester allongé toute la journée. Le malade peut dans ce cas rester allongé durant des jours sans aucun contact avec l’extérieur, sauf pour aller aux toilettes. Très souvent, il est confronté à l’incompréhension de ses proches qui le considèrent comme paresseux ou dépressif.

Dans les cas les plus graves, la clinomanie pousse une personne à ne pas communiquer avec les autres, à être obsédée par tout ce qui concerne le lit (draps, oreillers). Ses moments de détente et de loisirs se résument également au fait de se coucher. Il peut aussi avoir du mal à aller travailler et rencontrer du monde. En un mot, son monde se résume au lit.

La clinomanie : est-ce une pathologie ?

On pourrait bien affirmer que la clinomanie est un trouble au même titre que l’anxiété. On l’associe souvent à la dépression et la schizophrénie. Il s’agit d’un trouble psychologique qui peut être combattu très simplement, mais il peut nécessiter un traitement pour les formes graves. Généralement, les médecins recommandent de suivre un traitement qui permettra au malade de se libérer progressivement de son obsession et de s’insérer dans la vie sociale. Mais il a été prouvé que le changement du style de vie peut avoir un impact positif sur une personne ayant cette manie de rester couché.

Quels impacts sur la psychologie ?

La clinomanie affecte psychologiquement la personne qui en souffre. Cette dernière développe certains ressentiments qui à la longue contribuent à son isolement social. En premier lieu, elle fait naître chez la personne un sentiment de culpabilité la poussant à se sentir inutile et coupable de rester autant d’heures au lit. D’un autre côté, le fait de n’avoir aucune autre activité à faire que de rester au lit crée un sentiment de tristesse. L’intéressé est démotivé et souffre d’apathie.

On note également un sentiment de solitude et d’incompréhension. Il est de toute évidence qu’une personne qui s’isole de son entourage ressente à la longue la solitude. Par ailleurs, la clinomanie peut causer des troubles de sommeil qui se caractérisent par l’insomnie ou une mauvaise qualité de sommeil.

Des impacts sur la santé

La clinomanie ou clinophilie n’agit pas uniquement sur la psychologie du malade. Ce dernier peut aussi développer d’autres pathologies bénignes telles que : la constipation, les ulcères, des troubles digestifs ou encore une perte de masse musculaire.

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