un homme avec un appareil auditif

Perte auditive : quels sont les différents degrés ?

Aujourd’hui, les problèmes d’audition font partie des principales préoccupations que le corps médical doit gérer au quotidien. D’après certaines statistiques, plus d’un milliard de personnes seraient atteintes de déficiences auditives. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, toutes ces déficiences ne se ressemblent pas toujours. Leur nature peut notamment varier d’un patient à un autre. Découvrez les différents degrés de perte auditive que l’homme peut subir.

La surdité légère

La surdité légère est le tout premier degré de déficience auditive connu au monde. La plupart du temps, elle se traduit par une perte d’audition pouvant aller de 20 à 40 décibels. Autrement dit, les patients atteints de cette déficience éprouvent des difficultés à entendre les sons bas et faibles. Face à une forte exposition au bruit, ils perdent aisément le fil des conversations. En outre, la surdité légère concerne principalement les tonalités émises de loin.

Pour la détecter, les otorhinolaryngologistes (ORL) soumettent leurs bénéficiaires de soins à une audiométrie. Parfaitement indolore, cet examen permet d’estimer le degré de la pathologie et le traitement qu’il convient d’appliquer. En général, les problèmes auditifs légers se soignent par le port d’un appareillage auditif. Selon le patient, ledit appareillage peut prendre la forme d’un dispositif intra-auriculaire, à contournement d’oreille ou à conduction osseuse.

La surdité moyenne

En tant que deuxième degré de déficience auditive, la surdité moyenne est une pathologie plus évoluée que la surdité légère. Elle se traduit généralement par une perte d’audition allant de 41 à 70 décibels. Les personnes qui en sont atteintes n’arrivent à percevoir les paroles que lorsqu’elles sont à voix haute. De même, il devient fatigant, voire pénible pour elles, de suivre les conversations menées en groupe.

Les problèmes de surdité moyenne peuvent avoir diverses causes (obstruction ou absence du conduit auditif, lésions au niveau du tympan…). Si certains se traitent au moyen des appareils auditifs, d’autres ne le peuvent pas. En effet, il arrive que certains cas nécessitent d’autres approches. Par exemple, le spécialiste en otorhinolaryngologie peut être amené à effectuer une intervention chirurgicale s’il est confronté à un cas d’obstruction du conduit auditif.

La surdité sévère

La surdité sévère est un déficit qui se traduit par une altération auditive comprise 71 et 90 décibels. Comme on peut s’y attendre, elle est source d’un inconfort quotidien. Les patients qui en souffrent sont incapables d’entendre les paroles à tonalité normale. De même, ils n’arrivent pas à entretenir des conversations de groupe. Pour se faire entendre d’eux, leurs interlocuteurs doivent élever la voix. Ils doivent également se rapprocher significativement de leurs oreilles.

En cas de surdité sévère, les patients sont souvent obligés de se tourner vers les aides auditives ostéo-intégrées. Lorsque les cellules ciliées de l’oreille interne sont atteintes, utiliser des implants cochléaires peut s’avérer utile pour traiter l’inconfort que génère ce type de surdité. Bien entendu, l’installation de ces types de dispositifs ne se fait pas à la légère. En effet, il est vivement recommandé de demander l’avis d’un audioprothésiste sur le sujet.

La surdité profonde

La surdité profonde est un dysfonctionnement qui entre dans la catégorie des problèmes auditifs graves. Elle couvre toutes les pertes d’audition comprises entre 91 et 120 décibels. Les personnes qui en sont atteintes ne perçoivent plus les paroles. La plupart du temps, elles n’entendent que les sons extrêmement forts. Elles sont donc tenues de faire appel à des aides auditives très puissantes.

En principe, la surdité profonde se décline sur plusieurs stades :

  • Au stade 1, le patient souffre d’une perte auditive située entre 91 et 100 décibels ;
  • Au stade 2, sa perte d’audition évolue entre 101 et 110 décibels ;
  • Au stade 3, il enregistre un déficit compris entre 111 et 120 décibels.

La surdité totale

La surdité totale est le dernier degré de déficience auditive reconnu par les spécialistes. Encore appelée « cophose », elle est caractérisée par une altération de plus de 120 décibels. À ce niveau, le patient ne présente aucune aptitude auditive. Autrement dit, il est tout bonnement incapable de percevoir un son, peu importe son intensité. Lorsqu’elle est contractée depuis la naissance, la surdité totale peut engendrer d’autres problèmes.

En plus, d’empêcher l’apprentissage de la parole, elle peut pousser le patient à s’isoler de son environnement. C’est pour cela que les personnes atteintes de surdité totale se rabattent souvent sur le langage gestuel et la lecture labiale. Chez la plupart des patients, la surdité totale est une déficience irréversible. Toutefois, il est possible d’envisager un traitement médical (pose de prothèse ou d’implant auditifs) si elle ne touche qu’une seule oreille.

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